Workaway à Eusobio Ayala Après un mois de voyage c'est décidé il est temps de faire mon premier Workaway, au Paraguay. Via le site Internet, j'ai pu rentrer en contact avec Brigitte et Lucio. Ils acceptent mon aide au jardin (3 à 5 h par jour) contre le logement et la nourriture (avec participation de 5 € par jour). Je suis donc attendu pour le Lundi 21 Novembre pour 10 jours. Dans cette article je vais vous détailler cette première expérience de Workaway jour après jour. Lundi 21 : Départ d’Asunción, mon hôte que j'ai rencontré via Couchsurfing m’accompagne jusqu’à l’arrêt de bus pour s’assurer que je monte bien dans le bon. Pour me rendre à Eusebio Ayala, il y a beaucoup de bus…. Mais seulement 4 peuvent me déposer au km76 de la ruta 2 (un peu après la ville d'Eusebio). Après 30 minutes d’attente, j’aperçois un des bus que je peux prendre. A peine ai-je mis le pied dans le bus qu'il repars…. Pas le temps de dire au revoir à mon ami ! Il me faut maintenant demander à quelqu’un un téléphone, pour appeler mes nouveaux hôtes. Ainsi je pourrais leurs dire mon heure d’arrivée au km76. Le contrôleur me propose sont téléphone, mais pas de réponse. Il me dit qu'il essayera plus tard. C’est seulement 30 minutes avant d’arriver qu'il me dit que c'est bon. Je serais récupéré comme prévu. Je lui fais confiance, mais j’avoue que je préférerais avoir mes hôtes directement au téléphone. En arrivant à Eusebio, cet homme descend juste après m'avoir dit que le km76 est à 15 minutes et me lance un énième « Tranquilo ». Effectivement 15 minutes plus tard, le chauffeur me fait signe, c'est là que je dois descendre. Je m’exécute. Je me retrouve seul au milieu de nulle part. Là je me pose des questions…. Finalement une moto arrive dans un chemin, c'est Lucio. Il me fait signe de venir et me fais monter sur sa moto. Ici pas de casque, mais on roule pas vite sur le chemin de terre… qui est une route classique au Paraguay. Ici le seul moyen de transports c'est la moto, et quelques 4X4. Après le petit tour de moto, nous arrivons enfin à la casa. C'est l'heure du tereré. Nous nous asseyons (Brigitte, Lucio y su mama) autour d'une petite table dans une cabane. Lucio me tend le verre, je n'en boit qu'une partie, il m’explique alors comment ça fonctionne. Une personne verse l'eau dans le verre contenant l'herbe à maté. Il tend le breuvage à chaque personne autour de la table qui doit rendre le verre sans eau pour qu'il le remplisse à nouveau et le passer la personne suivante. Lorsque l'on souhaite arrêter de boire, on dit gracias en rendant le verre. Attention ne jamais dire gracias si vous avez encore soif. Pour terminer la matinée, Lucio me fait visiter ma chambre (habitación), les toilettes et ma salle de bain en pleine nature. Je peux m’installer en attendant le repas. Ici on mange principalement les produits du jardin…. Il y aura principalement des plats à base de légumes et de riz. J'ai aussi l’autorisation de me servir à volonté en fruits (notamment en bananes qui sont suspendu dans la cabane qui nous sert de salle à manger). Une fois repu, c'est l'heure de la sieste. Pendant 2 h (12 h à 14H) je ne pas rester dans la salle à manger qui est juste à côté de la cabane où il y a la habitación de Luzio et Brigitte. Vers 14 h je reviens à la cabane, j’apprends que j’irai travailler plus tard car il fait trop chaud. Nous prenons de nouveau le tereré et enfin je vais travailler. Ma mission désherbage du potager. A peine ai-je mis le pied dans le jardin que j’entends, « Cuidado Hormigas ! » J’allais mettre le pied sur une fourmilière, et apparemment c'est pas agréable. Après 2h de travail je vais tester la douche en milieu naturel… la sensation est agréable, même si l'eau est un peu froide. Ensuite c'est l'heure du repas(18H30), puis à la tombée de la nuit il faut aller dormir…. Le matin on se lève vers 5H30 ici. Mardi 22 : Comme convenu je suis réveillé à 5h30, j'ai plutôt bien dormi malgré les moustiques qui sont passés par les trous de la moustiquaire. C'est quand même agréable de se réveiller avec le chant des oiseaux de toutes sortes. Dehors le soleil se lève, je me dirige tranquillement à mon point d'eau pour faire ma toilette. Ensuite je rejoins mes hôtes pour déguster le maté, c'est la même chose que le tereré. La seule différence c'est que le premier se boit chaud, le second froid. Après, et seulement après le maté, je peux prendre un café avec des tartines (pain, beurre, cacahuète). Ensuite j'ai passé la matinée à désherber. Évidement vers 9h30 il y a le tereré. A 11H30, il est l'heure de manger avant les 2h de sieste. Oui oui, au Paraguay le mot d'ordre c'est Tranquilo. D’ailleurs comme il fait chaud je ne reprendrais qu’à 15h30 après le tereré. Le soir pour le repas j'ai droit à « un dulce »…. Je me demande ce que c'est. En fait il s'agit de mangue séché et c'est délicieux ! Je me suis donc renseigné sur la recette, et rien de plus simple (à condition d'avoir du soleil). Il suffit de couper les mangues très fine (avant 10h du matin), les mettre à sécher (à 10h) et le soir elles sont prêtes. Mercredi 23 Ce matin, je dois aller à Caacupé, capitale du département où je me trouve (Cordillera). A 7h nous partons en moto, jusqu’à la route principale pour prendre le bus. On se sait jamais à quelle heure ils passent, mais théoriquement il y en a un toutes les heures. Je pensais avoir du temps pour visiter la ville, mais en réalité ma mission est de porter les courses…. Mais bon je suis la pour aider, pas pour faire du tourisme. Sur le chemin du retour, mon hôte me propose una chipa. Il s'agit d'une spécialité locale, d’ailleurs les chipas d'Eusebio Ayala alimentent tout le pays. En revenant Lucio nous montre un serpent (Jerará Esteros) qui se trouvait sur le chemin entre ma chambre et la salle de bain. Il m’explique que ce serpent à un venin qui te tue en moins de 24h. La mama est très énervée car nous prenons le serpent pour faire les photos. Ceci étant fait, nous prenons le tereré, avant de retourner au jardin. Le reste de la journée est le même que la veille. Jeudi 24 : La journée est la même que mardi. Vendredi 25 : Les journées se ressemblent…. Je fais une nouvelle rencontre. En revenant à ma chambre pour la sieste, je tombe née à nez avec un crapaud. Il est préférable de le laisser dans la chambre, il mangera les moustiques et sera plus efficace et écologique que mon répulsif. Samedi 26 : La journée commence comme les précédentes… ce matin il fait quand même très chaud (34°C à 10h). A midi mes hôtes me disent que je ne suis pas obligé de travailler cet après midi… cette nouvelle me réjouis, car par cette chaleur je préfère me mettre au frais et manger des bananes. Dimanche 27 : journée repos. Je vais quand même aider Brigitte à ramasser les bananes. Elle m’explique que l’arbre donne des fruits une seule fois. Une fois les bananes récoltées il faut couper l'arbre, le couper et le mettre autour des repousses qui donneront à leurs tours des fruits…. Ainsi de suite. Durant la matinée j'apprend aussi comment préparer la canne à sucre pour faire du jus de sucre de canne (jutos de cana dulce). Lundi 28 et Mardi 29 La journée ressemble fortement aux journées classiques Mercredi 30 Ce matin, je vais visiter Eusebio Ayala et Caacupé. La première ville n'a rien d’exceptionnelle, la petite ‘place est sympa mais j'ai vite fait le tour. Caacupé est une ville très attractive en Décembre, et particulièrement en s’approchant du 8 Décembre. A cette date le bord des routes est occupée par des vendeurs de tout et n’importe quoi sur des dizaines de kilomètres. C'est le jour de la Vierge, des milliers de pèlerins viennent de tous le pays à pied ( ce qui fait le bonheur des commerçants. En arrivant à Caacupé, le centre ville est accessible seulement au piétons. Je visite la place puis me dirige vers la basilique. Pas de bol, il y a une messe. Je dois patienter pour accéder au sommet de ce bâtiment et avoir un beau point de vue sur la ville…. (Voir photos) Après cette visite, je dois reprendre le travail. Ma mission porter les courses pour rentrer. L’après-midi, je passerai un peu de temps au jardin et à préparer mon départ. BILAN Cette première expérience en workaway m'a beaucoup plus. J'ai vraiment était immergé dans la culture Paraguayienne. J'ai appris à boire le tereré et le maté dans les règles de l'art. J'ai vécu au rythme du soleil, j’ai pu travailler au contact de la nature dans un cadre paradisiaque (soleil, oiseaux exotiques (colibris), fruits exotiques….). Durant ce séjour, j'ai eu le temps de réfléchir sur moi-même, sur mon voyage, sur la société, l’autosuffisance… et bien d'autres choses. J'ai également appris quelques recettes, à faire du jus de sucre de canne, à ramasser les bananes. J'ai également pu apprendre un peu d’espagnol et écouter du Guarani. Ces 10 jours ont vraiment était une leçon de vie que j'ai apprécié. Je vais donc renouveler l’expérience dans d’autres pays.