Il existe deux postes de frontières terrestre entre le Perú et l'Ecuador. Le plus simple d'accès, et le plus emprunté, se trouve sur la Panaméricaine et donc sur la côte du Pacifique. Le second poste se trouve coincé entre les Andes et l'Amazonie et peu de voyageurs passent par ce poste. C'est pourtant celui ci qui a retenu mon attention et celle d'un malaysien qui se joindra à moi pour cette aventure. 


Le vendredi 19 mai, nous quittons le Chachapoyas Backpackers pour rejoindre le Terminal de Chachapoyas. Nous prennons le premier collectivo de la journée. Ce dernier nous conduit jusqu'à Bagua Grande à 2h30 de route. Nous avons donc le temps d'admirer le paysage qui est moitié montagne moitié jungle! En arrivant à Bagua, le chauffeur nous dépose devant les deux entreprises qui ont des collectivos pour Jaén. Les rabatteurs nous sautent dessus pour remplir leur collectivo. (Un collectivo ne part que lorsqu'il est plein). Nous sommes les premiers clients, le temps d'attente risque d'être long.... A chaque client qui arrive nous assistons à un vrai combat de rabatteurs... Par chance, c'est celui de l'entreprise que nous avons choisis qui l'emporte à chaque fois. Nous attendrons donc seulement 20 minutes. 

Nous prenons la direction de Jaén, qui est une heure plus au Nord. Sur ce trajet j'ai bien cru que nous allions mourrir plusieurs fois.... Mais nous arrivons en vie à Jaén. Nous devons maintenant rejoindre le terminal de collectivo pour San Ignacio qui se trouve à 20 minutes de marche. Nous profitons de cette marche pour nous arrêter manger dans un petit restaurant. 

Une fois repus, nous reprenons notre marche et arrivons au terminal pour San Ignacio. Ici c'est plus calme qu'à Bagua, il n'y a pas de rabateurs et on est même obligé de chercher le vendeur de ticket. 

Après une vingtaine de minutes à attendre que le colectivo se remplisse, nous partons enfin pour San Ignacio. Le trajet dure 2h30, mais le paysage est toujours aussi magnifique ce qui permet d'oublier la conduite sportive de notre chauffeur...

Nous arrivons en fin d'après midi à San Ignacio. Nous nous mettons en chasse d'un hôtel et rapidement nous trouvons ce que nous cherchions. La ville de San Ignacio est à taille humaine et il est facile de trouver ce que l'on cherche.... A l'exception d'un bureau de change. En effet, nous avons passé la fin d'après midi à chercher à changer nos soles contre des dollars... Les boutiques voulaient bien acheter des dollars, mais pas des soles! Du coup on attendra la frontière! 

Le samedi matin, nous nous levons tôt pour la suite de notre périple! Nous cherchons les voitures qui partent pour la Balsa. Elles sont bien cachées, mais finalement nous les trouvons. Nous sommes les premiers clients, il faut attendre deux personnes supplémentaires, qui arriveront 15 minutes plus tard. Normalement le trajet dure 1h40, mais avec ce chauffeur nous arrivons après seulement une heure. En descendant du taxi, nous nous dirigeons dans un restaurant pour changer notre argent, avant de nous rendre à la douane du Pérou. Dans le poste de douane, il n'y a qu'un douanier qui nous réserve un acceuil chaleureux. Faut dire qu'il doit pas voir beaucoup de touristes, dans son poste meublé du minimum (un bureau, un viel ordinateur, 3 chaises, une télé et une radio). Il tamponne nos passeport sans vraiment regarder et nous partons en direction du côté équatorien en passant sur un pont où les locaux font sécher le café.

En arrivant au poste de douane équatorien, nous sommes acceuillis par deux policiers (tout content de nous voir) qui nous disent de patienter sur le canapé du bureau de douane (seul mobilier que l'on a de plus que côté péruvien). Le douannier arrive et nous fait également un acceuil chaleureux. Il regarde à peine nos passeports et nous tampone les 90 jours.

Une fois les démarches administratives remplies, nous allons vers le seul petit restaurant du village où nous retrouvons nos amis policiers. Nous discutons de choses pas très intelligentes en regardant le match Vénézuela Allemagne (et le Vénézuala marque 2 buts !). Après ces 2 h d'attentes nous montons à bord de la Ranchera en direction de Zumba!

Le trajet jusqu'au terminal de Zumba dure 1h40, sur un chemin de terre. Il ne vaut mieux pas dormir si vous ne voulez pas tomber du véhicule (car ça secoue). Pas de tout repos, mais finalement le paysage est tellement beau que le trajet passe vite et ici les équatoriens sont acceuillants (conrrairement à ce que j'avais pu entendre).

En arrivant à Zumba, nous attrapons le premier bus qui part pour Vilcabamba. C'est le premier vrai bus depuis que nous avons quitté Chachapoyas! Ce pourrait être le plus confort, mais j'ai trouvé ces 5h horribles. La qualité des bus est équivalente à ceux de Bolivie et la conduite du chauffeur est complètement folle. Nous arrivons quand même à bon port vers 19h. C'est le temps des aurevoirs avec mon compagnon d'aventure et de chercher un hostal (que je trouve rapidement).

Ainsi s'achève cette aventure (enfin pas tout à fait car je compte aller jusqu'à Cuenca le lendemain). En résumé, cette aventure fut un long chemin au milieu d'un paysage magnifique qui fait oublier la longueur de l'épreuve. Je recommande vraiment le passage de la frontière à la Balsa!


Tarifs (Mai 2017) :


Collectivo de Chachapoyas jusqu'à Bagua Grande : 10 soles (2,7€)

Collectivo de Bagua Grande à Jaén : 5 soles (1,35€)

Collectivo de Jaén à San Ignacio : 12soles (3,25€)

Hostal à San Ignacio : 15 soles (4€)

Taxi de San Ignacio à la Balsa : 15 soles (4€)

Ranchera de la Balsa à Zumba : 2,25$ (2€)

Bus de Zumba à Vilcabamba : 8,5$ (7,5€)

Hostal Vilcabamba : 7$ (6,2€)

Bus de Vilcabamba à Loja : 1,25$ (1,1€)

Bus de Loja à Cuenca :7,6$ (6,75€)